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OnePort 365 s’amorce…
La start-up nigériane OnePort 365, spécialiste de la logistique et du négoce de matières premières en Afrique, vient de collecter 4,7 M€ (5 M$) afin d’étoffer ses équipes, d’améliorer sa technologie et de s’étendre sur le continent d’ici le quatrième trimestre. Le tour d’amorçage a été mené par Mobility 54, le véhicule de capital-risque co-géré par le japonais Toyota Tsusho et le français CFAO – lancé en 2019 à Paris pour investir dans des start-up africaines du secteur de la mobilité – avec la participation des investisseurs japonais Samurai Incubate et SBI Investment, du californien Flexport Ventures, du canadien ODX Ventures, d’un fonds syndiqué singapourien et de plusieurs business angels.
Congestion portuaire, opacité des processus de de fournisseurs de service, fragmentation des paiements, faible visibilité : ce sont les principaux défis auxquels a été confronté Hio Sola-Usidame lorsqu’il dirigeait Logigrains, sa compagnie de logistique et de négoce de marchandises fondée en 2016. C’est dans l’optique des’attaquer à ces problèmes de gestion de fret qu’il a lancé trois ans plus tard OnePort 365. Le P-dg fondateur affirme que sa start-up, active au Nigeria et au Ghana, permet de réduire le temps de réservation de 10-14 jours à quelques minutes. Sa solution offre également aux commerçants la possibilité de se connecter avec des opérateurs de transports maritimes et terrestres, tout en gérant l’ensemble du processus (de la réservation aux paiements), avec une visibilité sur leurs cargaisons en temps réel. L’an dernier, OnePort 365 a augmenté sa capacité de transport en équivalent vingt pieds (EVP ou TEU en anglais) par 140 %, ses revenus par plus de 420 % et décuplé sa base de clients.
… ainsi qu’Etap
Autre investissement pour Mobility 54 : le véhicule de Toyota Tsusho et de CFAOvient également d’investir en lead dans l’assureur automobile nigérian Etap, à l’occasion de son tour de pré-amorçage de 1,4 M€ (1,5 M$). Le groupe d’assurances nigérian Tangerine Life Insurance, le fonds californien Graph Ventures, la compagnie minière coloradienne Newmont, le VC panafricain Voltron Capital (fondé en 2021 par l’investisseur providentiel nigérian Olumide Soyombo et l’entrepreneur américain Abe Choi) et des business angels ont également participé au tour de table.
Fondée fin 2021 à Lagos par Ibraheem Babalola (actuel CEO), la cible développe une application permettant aux propriétaires de véhicules automobiles de souscrire facilement – via smartphone – une assurance en 90 secondes et d’effectuer des demandes d’indemnisation en trois minutes. Grandes sont les opportunités puisque seule une voiture sur cinq est actuellement assurée au Nigeria, tant le processus s’avère long et complexe. Récompensant les conducteurs prudents grâce à un système de points échangeables contre des bons d’achats ou des tickets de cinéma par exemple, la start-up ambitionne de rendre les routes nigérianes plus sûres. Elle envisage en outre d’étendre ses services à d’autres pays africains.
Sayna code une nouvelle levée
Se présentant comme la première plateforme franco-africaine d’edtech et de crowdsourcing, visant à améliorer à la fois l’accès à l’éducation et au travail, la start-up malgache Sayna récolte 553 K€ (600 K$) auprès du fonds corporate technologique Orange Ventures Middle East & Africa, ainsi que de Launch Africa Ventures (VC panafricain basé en Afrique du Sud) et du Malagasy Investment Club (Club MAIC). À l’occasion de cette levée de fonds, Bernard Ramanantsoa, ancien directeur général du Groupe HEC Paris et membre du Club MAIC, rejoint le comité stratégique de la société cible.
Fondée en 2018 par une entrepreneure franco-malgache de vingt ans – Matina Razafimahefa – la jeune pousse propose un jeu vidéo mobile d’apprentissage des métiers du numérique, qui permet aux utilisateurs de se connecter automatiquement à des micro-tâches informatiques demandées par des entreprises internationales. Développant un modèle inspiré de l’École 42 de Xavier Niel, axé sur la formation aux soft skills, le mentorat et un apprentissage peer to peer, elle relie donc des projets informatiques organisés et divisés en micro-tâches à une communauté de développeurs en formation continue.
Objectif premier de ce tour de table : finaliser son jeu vidéo d’apprentissage « Sayna Academy » et sa plateforme de travail « Sayna Work », avec l’objectif de compter d’ici à 2024, plus de 3 000 « microtaskers » actifs, 12 000 apprenants sur son jeu mobile et plus de 257 000 micro-tâches IT commercialisées. À ce jour, l’entreprise sociale et solidaire, qui emploie vingt-cinq personnes entre la France et Madagascar, affirme avoir déjà formé 450 étudiants et servi plus de soixante entreprises partenaires et clientes.
« Nous croyons beaucoup au potentiel de la distribution de micro-services crowdsourcés appliquée à des projets IT. La combinaison avec une solution de formation au développement des métiers du numérique, à la fois en ligne et gamifiée, fait de Sayna un outil puissant pour répondre aux enjeux d’emploi et de rareté en développeurs sur le continent. », a affirmé Grégoire de Padirac, principal chez Orange Ventures. Le véhicule détient désormais quarante-et-une sociétés en portefeuille, dont dix-sept pour la région Middle & Africa, et dispose de 350 M€ d’actifs sous gestion.
En 2021, Sayna avait déjà obtenu un montant non divulgué auprès du fonds tricolore Investisseurs & Partenaires (par l’intermédiaire du programme I&P Accélération Technologies, soutenu par Digital Africa) et de son partenaire malgache Miarakap, un fonds d’investissement à impact dédié aux PME et aux start-up à fort potentiel de croissance sur l’île de Madagascar (relire ci-dessous bulletin #140).